"J'ai besoin de ton espoir pour ne pas renoncer au mien."
Après la fin du XIXe siècle dans La Part des flammes (2015), Gaëlle Nohant s'aventure à nouveau du côté de l'histoire à travers deux personnages dont le destin commun se noue dans le feu de la Première guerre mondiale.
1917. Un soir d'orage, alors qu'Isaure demeure seule avec sa fille Rosalie en raison de la mobilisation de son fils et de son mari, un homme frappe à la porte du domaine. Isaure l'éconduit, soupçonnant qu'il s'agit d'un déserteur. Prise de compassion, Rosalie, elle, le fait entrer en cachette. Au fil de ses visites au grenier, la jeune fille découvre un nouvel univers intérieur, tandis qu'à son contact Théodore retrouve le goût de la peinture. C'est leur monde à tous deux qui s'en retrouve bouleversé.
Une plume délicate et parfois poétique au service d'un roman sur l'émancipation et la liberté. Ainsi s'opposent vies et points de vue : le monde des femmes et celui des hommes, le temps présent et celui - heureux - d'avant-guerre, le courage et la lâcheté, la glorification de l'engagement à l'arrière contre le sentiment de gâchis et d'absurdité ressenti par les soldats, l'art face à l'horreur, une jeune fille innocente et un fugitif qui en a trop vu.
Source des images (sauf couverture) : Pexels. Création : Bibliothèque Cavanna.