Lorsque magie et patriarcat ne font pas bon ménage...
Au royaume d’Ombre, la magie est considérée comme un don. Lorsque l’on est un homme. Pour les femmes, c’est une promesse de mort.
Réduite en esclavage, la jeune Bleue parvient à s’enfuir avec ses compagnons d’infortune. Mais sa magie se réveille. Il n’est alors plus seulement question d’échapper à son ancien maître : le Clos, un ordre de magiciens dont le seul but est de débusquer et de tuer les femmes douées de magie, est sur ses traces, avec à sa tête le redoutable Til’Enarion. Si elle veut vivre, Bleue doit atteindre la légendaire cité des magiciennes, Sav-Loar, nichée au cœur de la forêt des Songes et protégée par des illusions. La traque commence, impitoyable, et avec elle résonnent les tambours de la guerre.
Comment réconcilier des individus qui partagent pourtant une même origine mais qui ne se parlent plus, ne s’écoutent plus, qui sont persuadés de faire ce qui est juste et dont une partie persécute et élimine l’autre ? La réconciliation est-elle seulement possible ? Plus que l’inégalité entre les hommes et les femmes et les violences, telle est la question au cœur du roman de Manon Fargetton. L’écueil serait alors de présenter un camp comme celui du Bien (les magiciennes) et l’autre comme celui du Mal (le Clos), cependant l’auteur prend soin de l’éviter grâce à des personnages et des relations nuancés : les Traqueurs ne sont pas tous des meurtriers et les magiciennes ne sont pas toutes irréprochables… Une réflexion intéressante servie par un monde riche et une galerie de personnages que l’on prend plaisir à accompagner dans leur périple.
ATTENTION : ce livre comporte certaines scènes qui peuvent heurter (violence, violences sexuelles). Il est donc recommandé pour un public averti.
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